Il est 14h, heure la plus chaude de la journée, le soleil est au zénith et la température avoisine les 31°C. Sur un voilier amarré au Fort Saint-Jean, l’équipe de Plus Belle la vie, encore plus belle, finit de tourner une dernière prise avant de prendre sa pause repas.

Ce mardi de fin juin, trois mois avant la sortie de l’épisode le 23 septembre, nous assistons au mariage de Gabriel Riva (Joakim Latzko) et Axel (Bertrand Nadler), deux personnages de la série.

Tournage sur un voilier
Le voilier sur lequel est tournée la scène se prénomme Noctilio. Ce baltic trader construit en 1930 est amarré au pied du Fort Saint-Jean. Avec ses 30 mètres de long sur 6 mètres de large pour 80 tonnes, il permet à toute l’équipe du tournage de tenir sur le pont. Pour monter, il ne faut pas avoir le vertige, la plateforme qui fait le lien entre le sol du port et le bateau fait une soixantaine de centimètres de large.

Parvenus sur le bateau décoré pour le mariage de Gabriel et Axel, on s’y croirait. L’équipe décoration y a passé la journée du lundi, ornant les mâts et cordages de guirlandes de fleurs. Sur le bateau, on sent l’air marin, mais à quai, la chaleur est étouffante. Pourtant, les acteurs ne semblent pas en souffrir.

Le tournage s’est déroulé il y a trois mois, le 24 juin, à bord du Noctilio, amarré au pied du Fort Saint-Jean.

“On a l’habitude”, nous confie Laurent Kérusoré (Thomas Marci dans la série, l’ex-mari de Gabriel), à propos des tournages en extérieur. D’ailleurs, l’équipe de coiffeurs et maquilleurs est assise sur des chaises non loin du plateau, prête à dégainer peignes et pinceaux pour la moindre retouche, entre brise décoiffante et gouttes de sueur perlant sur le visage.

Impératifs personnels
Entre toutes ces prises, les équipes vont se restaurer. Le catering est installé sur l’esplanade du Mucem. La majorité des actrices et acteurs de la série joue aussi au théâtre. Cela signifie que certains d’entre eux occupent leur emploi du temps avec des tournées en plus des jours de tournage.

Il faut donc composer avec les impératifs de chacun, conditionnant ainsi le scénario et certains événements qui surviennent dans l’histoire de la série. “L’emploi du temps dépend aussi des arches que nous devons tourner”, mais en général c’est entre “deux et trois jours de travail par semaine” qui sont consacrés à la série, explique Stéphane Hénon, alias le commandant Jean-Paul Boher.

Un feuilleton avec son temps
Entre deux répétitions, Laurent Kérusoré nous raconte que son personnage, Thomas, présent depuis le lancement de Plus belle, a “bien évolué avec la société”. Ce jour-là, la productrice du feuilleton, Clémentine Planchon, est sur le tournage. L’épisode qui est donc tourné trois mois avant sa sortie est, selon elle, l’occasion de “marquer la rentrée, moment fort de l’année”, espérant que cette scène fera “réagir le public” en lui “procurant des émotions”.Depuis le début de son existence, la série essaye de “se réinventer”, explique la productrice, insistant sur l’importance que la production accorde aux “sujets de société dans les histoires”. En effet, insiste-t-elle, “ces sujets d’actualité allant du harcèlement, du vaginisme, aux règles douloureuses et à la maladie d’Alzheimer, permettent au public de s’identifier”. Pour preuve, la série parvient à traverser les époques et à garder son audience.Votre opinion compte pour nous. Rejoignez la communauté laprovence.com en réagissant sur l’article “Plus belle la vie, encore plus belle” en tournage sur un voilier amarré au Fort Saint-Jean à Marseille.