[USGS Résumé] Drame pour Ève et Éliott… La nuit des Faure! Becker inflexible face à Élise |1775 FR3

L’épisode 1775 de Un Si Grand Soleil s’ouvre sur une tension presque palpable. Dans l’air flotte un parfum de désespoir, de fatigue, et de décisions qui ne laissent aucun retour possible. Éliott Fort, acculé par la faillite et le poids de ses erreurs, tente de garder la tête hors de l’eau. Mais quand on a trop flirté avec la zone grise, les ombres finissent toujours par engloutir la lumière.

Dans un entrepôt désert, éclairé par une lampe vacillante, Éliott retrouve José, un trafiquant qu’il croyait avoir laissé derrière lui. Le ton est sec, les mots sont des lames. « J’ai plus le temps », lâche Éliott d’une voix tranchante. Son entreprise s’est effondrée, la garde de son fils lui échappe, et la honte l’écrase. Il veut agir, quitte à replonger dans la boue qu’il croyait avoir quittée. José, narquois, le regarde se consumer. « T’as changé… avant t’étais prudent. » – « Avant, j’avais le luxe de l’être. » Ces mots sonnent comme un aveu : Éliott n’a plus rien à perdre.

Pendant ce temps, Muriel, la mère de Thomas, tente de comprendre cet homme qui l’a blessée mais qu’elle ne peut s’empêcher de plaindre. Elle confie à Boris ses craintes : Éliott ne parle plus, il cache tout. Boris, plus dur, n’y voit qu’un menteur incapable de se sauver. Muriel, elle, défend encore ce qu’il reste d’humain en lui : « Tu sais ce que c’est, toi, de tout perdre ? » murmure-t-elle, la voix tremblante. Ce dialogue entre compassion et lucidité résume à lui seul la dualité d’Éliott : coupable, mais profondément blessé.

Le soir venu, Ève passe au garage, essayant de lui arracher un moment de répit. « On dîne ensemble ce soir. Pas de discussion. » Éliott, fatigué, cède. Ce dîner improvisé deviendra le fil fragile d’un apaisement naissant entre mère et fils. Mais le destin, lui, n’a pas dit son dernier mot.


À quelques kilomètres de là, la ferme de Ludo renaît. L’eau jaillit à nouveau des canalisations, symbole de victoire après des semaines de lutte. Rémy, Élodie et Ludo exultent : la terre respire, les champs vivent. Dans ce décor baigné de lumière, la nature offre un répit. Mais comme souvent à Montpellier, la paix de la campagne contraste violemment avec les drames humains qui s’écrivent ailleurs.

Au commissariat, Élise fait son retour après sa suspension. Becker, inflexible, l’accueille froidement. « Porter l’uniforme, c’est ne pas avoir droit à l’erreur. » La policière encaisse, humble, prête à regagner sa place. Dans ses yeux, un mélange de honte et de détermination : elle veut renaître, comme la terre de Ludo. Becker finit par lui accorder une dernière chance. Dans le couloir, Thierry l’attend avec deux cafés : « Bienvenue à la maison, Élise. » Ce moment simple, presque anodin, symbolise une reconstruction lente, mais sincère.


La journée s’étire, faite d’accalmies trompeuses. Muriel retrouve Éliott au garage, Thomas à la main. Cette fois, les mots guérissent un peu. « Je veux qu’on partage la garde. Il a besoin de toi. » Éliott, bouleversé, reste muet un instant avant de souffler : « Merci… » Une porte se rouvre dans son cœur, même si son regard trahit un trouble profond. Elle lui propose une aide financière ; il refuse, par fierté, par peur, ou par instinct. Ce refus, presque banal, sonne comme une erreur de plus sur la liste.

Pendant ce temps, à la ferme, Flore et Ludo scellent leur réconciliation. Pas celle des amants, mais celle de deux âmes qui ont survécu à la douleur. Ils se serrent dans les bras, simplement, comme pour se rappeler qu’il existe encore des tendresses sans condition.

Mais la douceur du crépuscule cache déjà l’orage. Élodie se dispute violemment avec William, son père, à propos du projet de super-bassine. Elle plaide pour la planète, il défend le pragmatisme. Entre eux, un gouffre s’élargit. « Le monde change, papa. Il faut changer avec. » – « Tu parles comme ta mère. » L’échange se termine dans un silence pesant : une génération contre l’autre, l’avenir contre l’habitude.


Et puis, vient la nuit des Faure.
Le silence s’installe dans les rues de Montpellier. Au garage, Éliott range ses outils, seul, l’ombre tendue. Un bruit dehors. Un souffle. Une silhouette indistincte. Il ouvre la porte, arme à la main, prêt à se défendre. Mais ce n’est qu’un chat, croit-il. Alors, il baisse sa garde.

Quelques instants plus tard, Ève arrive. Sourire fatigué, tendre. « Alors, tu fermes enfin les portes ? » – « Ouais… Une page se tourne. » Ce sont leurs derniers mots d’insouciance.

Un grondement déchire la nuit. Une moto. Noire. Rapide. Deux coups de feu.
Éliott s’écroule.
Ève hurle.

Elle se jette à genoux, ses mains tremblantes cherchant à arrêter le sang qui s’étend sur le bitume. Autour d’elle, le monde s’efface : il ne reste que ce fils entre la vie et la mort, cette mère qui prie dans la lumière crue des phares. Les sirènes retentissent au loin, échos d’une ville qui ne dort jamais, d’une tragédie qui recommence.